Cette semaine, je vous propose une balade au coeur d’un ancien village de pêcheurs, à l’Île-Tudy. Cette balade est pleine de charme et s’adapte à toutes les saisons. En plein été, vous apprécierez la découverte du village avant ou après une pause sur les longues plages de sable fin. Au coeur de la baie de Bénodet, celles-ci s’étendent de la pointe jusqu’à Sainte-Marine. En dehors de la pleine saison, c’est une bonne idée de balade pour prendre l’air le weekend. Et c’est un arrêt à ajouter dans votre itinéraire à la découverte du Pays Bigouden Sud !
Ma dernière balade remonte un peu puisque c’était au mois de Mai dernier. Après avoir eu du soleil le matin à Sainte-Marine, la grisaille a pris le relais et m’a accompagnée toute l’après-midi malheureusement. Le paysage évolue pas mal avec les marées et la lumière, mais je trouve ça joli, même par temps gris ! Il faudra tout de même que j’y retourne pour faire quelques photos avec un peu de soleil et une marée plus haute ! Comme ça je pourrai vous montrer la différence.
Une ancienne île reliée à la terre ferme
Avant de commencer la balade, on se plonge rapidement dans l’histoire de la commune. Et si elle porte le nom « Île-Tudy », ce n’est pas par hasard. En effet, jusqu’à la construction de la digue de Kermor entre 1852 et 1854, la commune était une île. Elle était isolée du continent à marée haute, par forts coefficients et lors des tempêtes d’hiver. L’eau s’engouffrait par le cordon dunaire. À l’époque, celui-ci était discontinu et parsemé de brèches. Mais l’eau passait aussi par la rivière de Pont-l’Abbé. Il restait donc un gué, franchissable à marée basse pour relier l’île au continent.
Avec la construction des digues et la fixation et l’aménagement du cordon dunaire vers Combrit-Sainte-Marine, l’Île-Tudy est aujourd’hui devenue une presqu’île. La commune, qui a connu sa croissance économique et démographique à partir de la seconde moitié du 19ème siècle, reste néanmoins fortement menacée par l’eau et les tempêtes. Aujourd’hui encore, des investissements réguliers sont nécessaires pour renforcer les dunes et consolider les enrochements. Cela permet de protéger les espaces urbanisés.
Si l’Île-Tudy était auparavant l’un des plus grands ports du Finistère, c’est aujourd’hui principalement une station balnéaire fréquentée en été pour ses plages et cafés sur le port (Place de la Cale).
Balade à l’Île-Tudy
Maintenant que vous en savez un peu plus sur les lieux, il est temps de commencer la balade. L’office de tourisme propose sur son site un parcours d’un peu moins de 7km. Celui-ci vous permet de faire tout le tour de la presqu’ile. Vous découvrirez alors les deux faces de la commune : l’une tournée vers l’Océan, l’autre vers la rivière de Pont-l’Abbé.
Mais si vous me lisez depuis un moment sur le Blog, vous devez savoir que, dans ces petits village, j’aime me perdre au détour des ruelles et ne pas avoir d’itinéraire précis. C’est donc exactement dans cette optique que je suis partie en balade ce jour-là !
L’Île-Tudy, côté mer
Après un petit pique-nique sur la plage, j’ai décidé de profiter de la marée basse pour faire un premier tour de la façade sud par le sable. Prévoyez des chaussures confortables car ce sont surtout des rochers dès que l’on quitte la plage du Sillon. À marée haute, longez le boulevard de l’Océan pour arriver jusqu’à la Maison de la Pointe.
De là, vous aurez une belle vue panoramique sur la Baie de Bénodet, l’immanquable Tourelle de la Perdrix, Loctudy en face, et l’entrée de la rivière de Pont-l’Abbé.
Un petit mot sur La Perdrix : À l’Île-Tudy, on l’appelle la tourelle de la Perdrix. Mais c’est la Tourelle des Perdrix pour les habitants de Loctudy… Quel que soit son nom, cette tourelle aurait du être peinte en vert il y a bien longtemps pour respecter le code maritime. Néanmoins, les habitants des deux communes se sont mobilisés pour maintenir son habillage en damier noir et blanc. La balise a éclat vert, désormais déclassée, est donc la seule anomalie de signalétique maritime en France. Et c’est tout ce qui fait son charme !
Se perdre dans les ruelle de l’ancien village de pêcheurs
Pour continuer la découverte, rien de mieux désormais que de ne plus suivre aucun guide. Passez d’une ruelle à l’autre sans chercher à savoir où vous allez. Levez les yeux, regardez à droite et à gauche ! Le village garde les traces de son histoire avec les petites maisons de pêcheurs en pierres. Toutes les ruelles ont du charme. Ici c’est la couleur des volets, là une boite au lettre qui reprend le motif damier. Ici encore, les ruelles serpentent entre les maisons de pierre. Elles mènent d’un côté à la mer, de l’autre, à la rivière. Vous passerez inévitablement par l’église et le port.
Pour compléter la balade, je vous propose de continuer votre découverte du Pays Bigouden, ou de partir vers Sainte-Marine et Bénodet. Je vous prépare d’ailleurs un article sur Sainte-Marine, à paraître prochainement 😊
En attendant, je vous souhaite de belles balades bretonnes !