Petite Histoire de la Bretagne

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Aujourd’hui c’est la minute culture avec une petite Histoire de la Bretagne, en condensé bien sûr !

Qui ne s’est jamais intéressé à l’Histoire de sa région ? De mon côté, j’adore en apprendre plus alors un dimanche après-midi, je me suis lancée et j’ai lu tout ce que je trouvais sur l’Histoire de la Bretagne. Et comme j’ai appris pas mal de choses, je me suis dit que ça pourrait en intéresser certains ou certaines d’entre vous.

Au début de la Bretagne : l’Armorique

Les premières traces de peuplement que l’on retrouve sur le sol breton remontent à plus de 700 000 ans avant J.-C., soit bien avant que la Bretagne soit celle que l’on connaît aujourd’hui.

Les hommes du Néolithique (5000 ans avant J.-C.) ont, quant à eux, laissé des traces visibles de leur évolution dans la région. Ces restes du néolithique font aujourd’hui partie des symboles de la Bretagne. Je parle notamment des mégalithes (menhirs, dolmens, allées couvertes, etc.) qui s’exposent un peu partout aux touristes curieux. Les alignements de Carnac restent aujourd’hui l’un des sites les plus connus de cette période mais il y en a beaucoup d’autres.

J’ai moi-même découvert cette allée couverte l’été dernier, au gré d’une balade dans la campagne de Riec-sur-Belon:

histoire de la Bretagne néolithique
Allée couverte arc-boutée de Kerantiec (commune de Riec-sur-Belon, Finistère), datée de la fin du Néolithique et classée Monument Historique le 16 décembre 1953

L’Antiquité

Durant l’Antiquité, la Bretagne, qui à l’époque s’appelle l’Armorique, va être envahie par les Gaulois. 5 peuples s’installent alors en Armorique :

  • Les Vénètes, dans le Sud
  • Les Riedones, à l’Est
  • Les Namnètes, au Sud-Est
  • Les Osismes, qui occupent tout l’Ouest
  • Et les Coriosolites qui occupent une partie de l’Armorique au Nord, entre les Osismes et les Riedones

Comme le reste de la Gaule, l’Armorique deviendra Romaine suite à sa conquête par Jules César. Malgré la résistance des peuples installés, ils finissent tous par céder à l’envahisseur.

L’Histoire de la Bretagne au début de notre ère

La région va se développer au cours des siècles et des influences. On assiste au développement des pôles urbains et des principaux axes de communication.

La région va changer de nom pour prendre celui qu’on lui connait aujourd’hui vers le milieu du VIe siècle, lors de la migration des populations de Bretagne Insulaire (la Grande-Bretagne d’aujourd’hui). Suite à l’invasion de leur terres par les Saxons, ceux-ci commencent d’abord par se réfugier à l’Ouest (Pays de Galles, Cornouailles) puis migrent vers l’Armorique. Celle-ci devient alors la Petite Bretagne puis la Bretagne. Ces populations apportent avec elles la culture celte et la langue bretonne.

Mais les bretons vont très vite se heurter aux Francs, ce qui ouvre une nouvelle période faite de soumissions et de révoltes. En 845, l’armée bretonne alors menée par Nominoë écrase cependant les Francs lors de la bataille de Ballon (près de Redon). Le traité de Paix signé à ce moment-là ne durera pas et les tensions sont assez vite ravivées.

Erispoë, le fils de Nominoë, gagne une seconde bataille en 851. Cette victoire donne lieu à la signature du traité d’Angers qui confère à Erispoë le titre de Roi et la souveraineté sur les pays de Rennes, Nantes et Retz.

Mais Erispoë sera assassiné par son cousin, le Roi Salomon, qui prend sa suite en 857. Il conquiert temporairement de nouveaux territoires avant d’être lui même assassiné. S’ouvre alors une nouvelle période d’instabilité pour la Bretagne avec de nombreuses incursions Vikings.

En 939, après de longues années de combats, Alain Barbetorte, libère le Duché de Bretagne des Vikings en gagnant la bataille de Trans.

L’Histoire de la Bretagne au deuxième millénaire

Le Duché de Bretagne connait alors la domination successive des maisons de Nantes, de Rennes puis de Cornouailles. Il sera ensuite sous le contrôle des Plantagenêts et des Capétiens. C’est à cette période que l’influence française pénètre le plus dans la région.

Dans le contexte de la Guerre de Cent ans, Le Duché de Bretagne entre dans une guerre de succession à la mort de Jean III en 1341. Sa nièce et son cousin Jean de Montfort sont les deux prétendants se disputant le titre. C’est finalement le fils de Jean de Montfort qui deviendra duc de Bretagne en 1364, sous le nom de Jean IV.

Au cours du XVe siècle, la Bretagne se redresse alors économiquement et démographiquement. Le Duché devient un état moderne et centralisé dans lequel le Duc a le pouvoir de frapper monnaie. La capitale est fixée à Nantes, où l’on construit le Château des Ducs de Bretagne et la première université bretonne.

En 1488, la défaite de l’armée bretonne lors de la bataille de Saint-Aubin du Cormier sonne le début de la fin de l’indépendance bretonne. C’est le 4 août 1532 que les États de Bretagne, réunis à Vannes, sont officiellement rattachés à la France. Les Bretons conservent toutefois quelques privilèges, comme par exemple une justice indépendante et le droit de fixer leurs impôts. 

Les XVIe et XVIIe siècles sont des périodes de prospérité pour la Bretagne, très peu touchée par les guerres de religion. On assiste au développement du commerce maritime avec l’exportation de céréales, de toile de lin ou de chanvre. La Bretagne connaît également un certain essor démographique à cette époque.

Mais, de la fin du XVIIe à la Révolution, la région a plus de difficultés, avec une intervention croissante de l’État qui tend à placer toutes les provinces françaises sous l’autorité du gouvernement central. Une résistance s’organise un peu partout en Bretagne avec par exemple la Révolte des Bonnets Rouges en 1675.

Le Parlement et les États de Bretagne sont dissous les 3 et 5 novembre 1789. La province bretonne est alors scindée en 5 départements : les Côtes-du-Nord, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Inférieure et le Morbihan. La région connait de nombreux soulèvements et une opposition massive.

Pendant l’Empire, la région perd toute son autonomie. Les départements n’ont plus vraiment de liens entre eux et un Préfet est nommé à la tête de chacun des départements. La langue bretonne est également exclue de l’enseignement des nouveaux lycées et les coutumes locales souvent combattues.

Et la suite de l’Histoire ?

Bonne nouvelle ! La suite de l’Histoire de Bretagne est désormais disponible sur le blog avec le chapitre 2, centré sur l’histoire contemporaine, du XIXe siècle à nos jours. Il est à découvrir juste ici !


Note: cet article est basé principalement sur l’article de qualité publié sur Wikipédia, basé notamment sur les écrits de Joel Cornette et Jean-Jacques Monnier et Jean-Christophe Cassard.

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