Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir les Monts d’Arrée. Il me tardait de profiter du panorama qui s’offre à tout visiteur depuis les hauteurs. Alors, dès que l’occasion s’est présentée à moi, je n’ai pas hésité un seul instant. C’est sur ma route pour le nord du Finistère que j’ai fait quelques arrêts. Les balades furent assez courtes pour cette première découverte. Mais, une chose est sûre, je vais revenir !
Un peu d’histoire sur les Monts d’Arrée
Les Monts d’Arrée font partie du Massif Armoricain, qui s’étend bien au delà des frontières bretonnes. C’est un massif très ancien, mais également complètement raboté par l’érosion. En effet, des études scientifiques ont montré que les Monts d’Arrée culminaient à 2000 ou 3000 mètres d’altitude il y a de ça quelques centaines de millions d’années.
Aujourd’hui, le Roc’h Ruz, point culminant de la Bretagne, ne s’élève plus qu’à 385m. Juste derrière, il y a le Roc’h Trédudon puis le Roc’h Trévézel (384m). Bien peu en comparaison de nos sommets français, mais la vue reste magnifique 😍
Cette Bretagne de l’intérieur, Argoat, moins connue, mérite en effet qu’on s’y arrête. Un bon rappel qui me prouve une fois encore que, même si nos côtes sont magnifiques, le coeur de Bretagne a lui aussi de nombreux trésors à offrir au visiteur curieux.
Ces terres du Finistère, peu accessibles et au sol pauvre, offrent une étendue incroyable de landes et tourbières. J’ai d’ailleurs été étonnée par la richesse de la flore. Des bruyères, des ajoncs, et des tas d’autres plantes que je ne connaissais pas. Il y avait des promeneurs autour de moi qui « scannaient » les plantes avec leur smartphone afin d’en découvrir plus. Une pas si mauvaise idée pour en connaitre d’avantage sur les plantes qui nous entourent, tout en restant bien sûr dans les sentiers. Il y a aussi à priori des plantes carnivores mais j’avoue que je ne m’y connais pas assez pour les repérer et je pense qu’elles se situent plutôt dans les tourbières.
La prochaine fois, je pense d’ailleurs faire une visite guidée pour en apprendre plus. J’ai vu que Bretagne Vivante propose des visites du côté de la réserve naturelle nationale du Vénec mais je n’avais pas le temps cette fois-ci.
Les Roc’h
Comme j’étais attendue à un événement, je n’avais pas beaucoup de temps à consacrer à ma première découverte des Monts d’Arrée. je n’ai donc pas fait toutes les balades que je voulais. Mais c’est au Roc’h Trévézel que j’ai finalement choisi de m’arrêter cette fois-ci. À noter que tout proche, vous avez également le Roc’h Trédudon et le Roc’h Ruz.
Le Roc’h Trévézel culmine à 384m de hauteur. Un petit parking vous permet de stationner aisément en contrebas, au bord de la route départementale (D785). Pour emprunter le chemin qui vous mène au sommet, il vous faudra d’ailleurs traverser la départementale. Soyez donc prudents car elle peut être assez passante à certains moments de la journée.
Dès le parking, vous avez une vue magnifique sur le réservoir Saint-Michel, la montagne Saint-Michel et les environs. Mais ce n’est rien par rapport à ce qui vous attend là-haut ! Rassurez-vous, la montée n’est pas très difficile et elle est surtout assez rapide. Prévoyez juste des bonnes chaussures, surtout par temps humide, car les sentiers et les roches peuvent glisser. Au sommet, c’est un mélange de végétation basse et dense et d’éperons rocheux qui invitent à l’escalade. Ces affleurements de schistes sont d’ailleurs caractéristiques de la zone et on se sent comme transportés dans un décor d’Irlande ou d’Ecosse. Dépaysement total garanti !
Prenez le temps d’admirer le paysage qui vous entoure. Vous ne pourrez pas manquer la gigantesque antenne du Roc’h Trédudon ou encore le Mont Saint-Michel de Braspart et sa petite chapelle. Mais vous aurez également une vue dégagée sur le Yeun Elez, vaste zone de marécages aujourd’hui en partie recouverte par le réservoir Saint-Michel. Ce grand lac a été créé artificiellement à la fin des années 1930. C’est une terre de nombreuses légendes. C’est ici que les bretons situent le Youdig, la porte des enfers, lieu de passage de l’Ankou…
Le Mont Saint-Michel de Braspart
Après l’arrêt du matin au Roc’h Trévézel, c’est au Mont Saint-Michel de Braspart que je me suis arrêtée au retour. De par son aspect de colline arrondie, elle m’a fait penser au Menez Hom, autre sommet breton des Montagnes Noires, plus proche de la presqu’île de Crozon.
Une fois garés sur la parking, il vous restera quelques mètres à gravir pour atteindre le sommet. Vous pouvez choisir les escaliers ou la pente douce, adaptée aux poussettes et à ceux qui, comme moi, ont des genoux qui n’aiment pas les longs escaliers !
En haut, se dresse la petite chapelle Saint-Michel, qui date du XVIIeme siècle. Et à nouveau le paysage est superbe. Impossible de manquer l’imposant réservoir Saint Michel, encore plus visible que depuis le Roc’h Trévézel.
Vous pourrez aussi apercevoir en contrebas, bien caché dans la végétation, le site archéologique de la Noce de Pierres (An Eured Vein). La légende veut que ce long alignement de plus de 70 menhirs soit une noce changée en pierre par la puissance divine pour punir un excès d’impiété. En effet, un prêtre serait passé dans la plaine en portant le viatique (communion portée aux mourants dans la religion catholique) mais, en croisant la noce, personne ne se mit à genoux ou fit semblant de le voir.
Je suis sûre que ces terres regorgent d’autres légendes qu’il me faudra découvrir la prochaine fois !
En attendant, j’espère que cette première découverte de nos montagnes finistériennes vous a plu ! Si vous êtes déjà passés dans les Monts d’Arrée, n’hésitez pas à me dire en commentaire vos coins préférés 🤩
Très intéressant et des bons photos. Merci.
Merci beaucoup, je suis ravie que cet article vous plaise !
À bientôt,
Marine.
Trugarez vras ‘vit an testenn-mañ! Menez Are a blij din’me.
Merci beaucoup pour ce texte! J’adore les Monts d’Arrée.
Da Galon
Eikthyrnir Odinson
Merci à vous !